Moi, mon colon, celle que j'préfère, c'est la guerre de 14-18*

Publié le par Sandra

Et puis après, j'essaie d'arrêter de me faire du mal avec la guerre de quatorze.

À l'humanité qui rend parfaitement crédible qu'un jour on fasse des patrouilles communes avec l'ennemi pour ramasser ses morts dans le no man's land comme des gens civilisés, pour le lendemain soir, tirer sur la braise rougeoyante aperçue dans la tranchée d'en face parce qu'une braise, c'est au bout d'une cigarette, qu'une cigarette, c'est dans une bouche, qu'une bouche c'est sur la tête du soldat qui veut souffler deux minutes sous les étoiles en s'en grillant une et qu'avec un peu de chance, il a retiré son casque pour mieux rêver qu'il est chez Mémé un soir de juin après la partie de belote, 1 point-ragoût

* Paroles

Pour un scène de patrouille commune, Un long dimanche de fiançailles, adaptation de Jeunet du roman de Sébastien Japrisot
Pour une scène où une braise de cigarette se fait tirer dessus, n'importe quel récit de guerre du vingtième
Pour carrément déprimer, ossuaire de Douaumont, près de Verdun

Publié dans Points-ragoût

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